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Les mordus du tourisme de plein air

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Les mordus du tourisme de plein air

14/08/18

Plus d’un million de Québécois effectuent au moins six séjours de tourisme de plein air annuellement. Environ 40 % de ces mordus séjournent au moins 9 nuitées en hébergement commercial durant cette période.

La Chaire de tourisme Transat, en partenariat avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec (MEES) et une coalition de 19 organisations qui contribuent à la promotion du plein air, a publié à l’automne 2017 une vaste étude qui dressait le portrait du plein air non motorisé au Québec.

L’enquête réalisée auprès de plus de 3 000 Québécois a permis de cerner le profil et le comportement des Québécois quant aux activités de plein air. Ces dernières ont été définies comme des « activités physiques pratiquées dans un rapport dynamique et respectueux avec les éléments de la nature »

Le plein air comme leitmotiv du voyage

À partir des résultats de cette étude, le RVT a dressé un segment de clientèle que nous identifierons comme les « mordus du tourisme de plein air ». Pour se qualifier, ces Québécois devaient, au cours des 12 derniers mois, avoir réalisé au moins six séjours d’au moins une nuitée à l’extérieur de leur domicile incluant la pratique d’activités de plein air. Précisons que les participants ont répondu au sondage en deux vagues, la première du 31 octobre au 8 novembre 2016 et la deuxième du 18 au 21 avril 2017.

Environ 20 % des adeptes de plein air appartiennent à cette catégorie, soit quelque 13 % des Québécois, représentant un marché potentiel de plus d’un million de personnes. Parmi ces mordus, la moitié effectuent de 6 à 10 voyages de plein air annuellement, alors que l’autre partie en fait plus de 10. Ils sont même plus de 26 % à effectuer plus d’une vingtaine de séjours de plein air chaque année. Fait intéressant, 47 % de ces grands amoureux du plein air indiquent qu’une majorité de leurs séjours ont été effectués à l’extérieur de leur région.

Les activités qui motivent leurs voyages

Les mordus du tourisme de plein air affichent un taux de pratique largement supérieur à celui des autres adeptes, pour toutes les activités recensées (voir le graphique 1). C’est toutefois pour les activités de raquette, de ski de fond, de canot et de kayak que les écarts sont les plus prononcés.

taux de pratique activites plein air

Plus de 55 % de ces mordus comptent au-delà de 30 jours d’activités de plein air à leur actif annuellement en considérant les sorties d’au moins une heure (voir le graphique 2).

nouveau-graphique-2

Les répondants étaient aussi interrogés sur le nombre de nuitées commerciales associées à ces séjours de plein air. Sur une base annuelle, 40 % des mordus du plein air ont utilisé un hébergement commercial pour au moins 9 nuitées comparativement à 17 % des adeptes de plein air.

Comment rejoindre ou intéresser ces grands voyageurs ?

Voici quelques habitudes des mordus du plein air en lien avec les principaux médias sociaux. Facebook semble le média le plus porteur, alors que 60 % des gens appartenant à ce segment l’utilisent en lien avec leurs habitudes de pratique du plein air (voir le graphique 3). Notons que plus du tiers n’en utilise aucun.

graphique 3 

Le côté spectaculaire des paysages est l’aspect qui leur parle le plus. N’ayez pas peur de jouer la carte familiale : ils estiment plus facile de concilier la vie de famille et les activités de plein air que l’ensemble des adeptes (63 % comparativement à 51 %). Ils se montrent aussi particulièrement intéressés aux divers services tels que le transport vers l’activité, le prêt de matériel, la préparation au voyage, etc.).

Un message marketing axé sur les bienfaits associés au plein air serait certes très porteur. En effet, cette clientèle est d’avis (61 % se disent extrêmement d’accord) que la pratique d’activités de plein air permet de réduire le stress.

Ils sont également très sensibles à l’aspect environnemental : 43 % d’entre eux (34 % pour l’ensemble des adeptes) ont déclaré être extrêmement d’accord avec le fait que la pratique d’activités de plein air leur permet d’avoir une conscience environnementale plus grande.

Une partie importante de ce segment verrait d’un bon œil la possibilité de voyager avec leur petite bête préférée. En effet, 39 % des mordus croient qu’il est prioritaire d’autoriser les animaux de compagnie sur certains lieux de pratique de plein air.

Quelques données sociodémographiques

Le segment des mordus de voyages de plein air a davantage tendance (41 %) à appartenir au groupe d’âge situé entre 45 et 64 ans (voir le graphique 4). Ce sont aussi des hommes dans 57 % des cas alors que pour l’ensemble des adeptes du plein air c’est l’inverse avec une proportion de 53 % de femmes. Plus souvent, ils vivent en couple sans enfant à la maison (39 %), ils sont plus rarement célibataires, séparés ou divorcés sans enfants à la maison (24 %). 

nouveau-graphique 4

Quelque 29 % des mordus du tourisme de plein air ont des enfants de moins de 18 ans au foyer. Fait intéressant, leurs enfants sont beaucoup plus susceptibles que la moyenne d’avoir vécu des expériences de plein air lors d’activités parascolaires, dans un camp familial ou dans des groupes supervisés comme les scouts ou de jeunes naturalistes.

Par ailleurs, on pourrait croire que ces grands voyageurs font naturellement partie des Québécois les plus aisés, mais ce n’est pourtant pas le cas. En effet, plus des trois quarts d’entre eux déclarent un revenu familial de moins de 100 000 $.

Les mordus de voyages de plein air ont davantage tendance à habiter dans les régions éloignées (voir le graphique 5). Les Montréalais sont sous-représentés, comptant pour 20 % de ce segment alors qu’ils représentaient 25 % de l’ensemble des répondants. Les régions fortement surreprésentées sont l’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord, le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la région de la Capitale-Nationale.

graphique 5

Les mordus du plein air sont des as pour propager les bienfaits associés au plein air. Soyez prêts à les accueillir, les bonnes nouvelles se propagent rapidement !

veilletourisme.ca du 14/08/18

Etude réalisée par Claude Péloquin

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