L’ATC au Parc Galéa : Pour un tourisme Corse qui passe au vert.
Le 23 Avril dernier, au lendemain de la célébration mondiale du «jour de la terre», l’Agence du tourisme de la Corse et ses partenaires (OEC, ADEME) se mobilisaient à leur tour. Ensemble, ils ont mis le cap vers ce qu’il convient de nommer développement durable. Et ont fait front commun autour de cet enjeu. Il est vaste. Au fil du temps, d’ailleurs, il a même emprunté les traits du combat de société. Du sommet de la terre à Rio en 1992 à la récente COP 24 de 2018, une ambition intacte : préserver la biosphère.
Le pendant de cette urgence à agir, du côté de l’ATC, est l’avènement d’un tourisme qui passe au vert. Voilà l’axe stratégique inscrit dans « la feuille de route », rapport présenté en Avril 2018 par la présidente Nanette Maupertuis. Puis voté à l’unanimité.
« Ne pas subir le tourisme, mais s’en saisir pour construire une véritable économie basée sur la production de valeurs ajoutées en matière environnementale, mais aussi patrimoniales et culturelle » : tel est le crédo. Place maintenant au principe de réalité. En gardant en mémoire que la transition écologique ne se décrète pas. Elle se construira par étape, de façon graduelle.
Ce fut le sens de la journée au parc Galéa, un évènement frappé au sceau de l’échange et de la concertation. Autour d’une même table, des acteurs institutionnels mais aussi des privés. Avec la participation comme méthode, tous se sont engagés dans une démarche innovante qualifiée «d’écoresponsable».
Pour y parvenir, certains ont pris le chemin des écolabels Européens, quand d’autres misent sur des appels à projets liés à l’économie circulaire. Une présentation de ces derniers fut d’ailleurs au programme. Avec des témoignages à la clé. Au bout, une même volonté : faire de la Corse une terre préservée et mieux encore, la porter sur les fonts baptismaux en tant qu’ «l’île verte de la Méditerranée.» L’Agence du Tourisme de la Corse travaille à son avènement. Question méthode, elle repose sur la participation de tous les publics concernés, de la fédération des hébergements de plein air aux fédérations de campings en passant par l’UMIH. Sans oublier les intercommunalités qui, depuis la loi NOTRe, ont récupéré la compétence touristique.
Dans sa volonté de faire «du tourisme autrement», l’ATC pose donc la première pierre d’une démarche résolument collaborative.
Parallèlement, l’ATC assure également un rôle de «chef de file» dans le domaine touristique. La loi lui attribue d’ailleurs une compétence liée à «l’ingénierie». Conséquence, ’Agence, a su, en temps et en heure mobiliser les outils juridiques en vigueur. Des projets ont déjà vu le jour. On appelle cela la politique des petits pas. C’est le cas notamment de la charte environnementale mise en place par l’ATC dans le tourisme d’affaires. Une autre, d’envergure Européenne cette fois-ci et baptisée «Blue islands » sera officielle pas plus tard qu’au mois de Mai.
On le voit, entre croissance verte et croissance bleue, animés par la volonté de déconcentrer l’espace, en proposant des séjours alternatifs qui désaisonnalisent le tourisme, l’ATC et ses partenaires explorent des nouvelles pistes. Elles sont à portée de main. Pourvu que l’on accepte de changer les choses.