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À quoi ressemblera le tourisme après le 11 mai

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À quoi ressemblera le tourisme après le 11 mai

30/04/20

Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État auprès du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères,  a fait le point sur les conséquences du déconfinement progressif pour le secteur du tourisme.

Le tourisme reste une priorité

« Le tourisme a été érigée en priorité nationale. Ce n’est pas un slogan, c’est une réalité. Nous avons réuni ce matin le comité de filière tourisme pour une session spéciale avec les assureurs et les banques. La semaine dernière, le président de la République a reçu le bureau du comité de filière, mais aussi les représentants du secteur, notamment des parcs de loisirs. Nous serons aux côtés de la filière dans les étapes d’urgence de résistance et de relance », a martelé Jean-Baptiste Lemoyne, lors d’une conférence téléphonique organisée le jeudi 30 avril.

Le 14 mai, un comité interministériel sur le tourisme sera présidé par le Premier ministre Édouard Philippe. Des réunions du bureau de comité de filière tourisme sont également organisées « tous les deux jours », assure le secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne.

Les déplacements doivent se faire à proximité

« Nous sommes dans une démarche de co-construction du déconfinement et de reprise très progressive du tourisme, avec les professionnels et les territoires. Il y a par exemple des discussions autour de la Corse et des territoires où le tourisme est un pilier de l’économie et représente jusqu’à 30% du PIB », a détaillé Jean-Baptiste Lemoyne. « Néanmoins, du 11 mai au 2 juin, je le rappelle, les déplacements sont limités à un rayon de 100 kilomètres et les déplacements interrégionaux limités à des motifs familiaux et professionnels impérieux. »

Avant d’ajouter : « Oui, il y aura un week-end de Pentecôte [et de l’Ascension, exemple donné par le Premier ministre mardi, NDLR] mais il devra se vivre de façon un peu différente, avec une offre de tourisme de proximité autour de la nature et de la culture. » Les pouvoirs publics planchent actuellement sur la réouverture de certains musées et monuments d’une moindre taille, et sur celle des parcs et jardins dans les départements dits « verts », où le virus circule peu.

Des nouvelles mesures de soutien sont à l’étude

« Le gouvernement estime que plus et mieux doit être fait à destination du secteur du tourisme. Les professionnels du tourisme ont réitéré leurs attentes par rapport aux spécificités de la filière lors de la réunion du bureau élargi du comité, ce matin. En matière de banque, le souhait est par exemple d’avoir un report de leurs emprunts non pas de 6 mois mais d’aller vers un an. Concernant la prise en charge des pertes d’exploitation, Bpifrance a été chargé d’un diagnostic et les discussions ont été engagées avec les banques et les assurances. Nous nous donnons rendez-vous le 11 mai pour faire un point », a détaillé le secrétaire d’État.

Concernant les exemptions de charges dont n’auraient pas encore bénéficié les entreprises du tourisme, « oui il y aura bien exemption de charges entre mars et mai, le ministère de l’Action et des Comptes publics travaille en ce moment sur les différents codes APE. C’est sur le point de se concrétiser. »

L’environnement reste clé

Le secrétaire d’État l’assure, le gouvernement planche aussi sur un plan de relance du tourisme mais aussi de transformation. « Nous sommes à un moment charnière (sic). Cette crise [liée au Covid-19] est aussi l’occasion d’accélérer un certain nombre d’investissements dans le tourisme durable, ainsi que dans le digital. (…) Finalement, le 21è siècle pour le tourisme va peut-être commencer après cette crise.»

Les pays européens se concertent

Pas question cependant d’envisager une reprise du tourisme intra-européen à court-terme. Pour autant, les ministres européens du tourisme se mobilisent et préparent déjà l’après-Covid-19. « Lundi, nous avons eu une réunion de l’ensemble des ministres chargés du tourisme en Europe. Nous devons nous coordonner sur les protocoles sanitaires, leur élaboration, la réouverture des frontières… L’objectif est, à terme, de rassurer le touriste sur le bon déroulement de son voyage. »

Jean-Baptiste Lemoyne rappelle toutefois que « l’idée n’est pas de voir arriver des hordes de voisins pour des visites en masse » dans les prochaines semaines, voire les prochains mois.

De nouvelles décisions attendues fin mai

« Concernant les modalités et calendriers de réouverture notamment des restaurants et des cafés et sur l’organisation de la saison estivale, il y a une clause de revoyure à fin mai », explique le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères. « Nous attendons de voir comment se déroule la première phase de déconfinement à partir du 11 mai. Par définition, nous aurons besoin de 15 à 20 jours de recul. Rendez-vous donc fin mai pour toutes les précisions et donner de la visibilité sur la saison estivale aux professionnels du tourisme. »

La deuxième étape de déconfinement qui s’ouvrira début juin dépend essentiellement « du civisme de chacun » dans les prochaines semaines. C’est « ce qui permettra à tous de pouvoir bénéficier de la saison estivale si les conditions sanitaires le permettent ». Et Jean-Baptiste Lemoyne de conclure : « Plus on reste dans le cadre établi durant la première étape, plus on s’offre de chances de retrouver des jours heureux, mêmes s’ils seront différents de ceux d’avant. »

tour hebdo du 30 avril

 

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