Ces compagnies aériennes européennes qui licencient à cause du coronavirus
De nombreuses compagnies européennes et mondiales annoncent des licenciements en cascade. Et craignent un retour à la normale dans plusieurs années.
La liste s’allonge de jour en jour. Le transport aérien de passagers est dans la tourmente et repousse chaque jour le retour à la normale, face à la crise liée au Covid-19. Après Lufthansa, Norwegian ou encore Virgin Australia, la compagnie low cost Ryanair a annoncé le 1er mai dernier la suppression de 3 000 postes en raison de la crise du Covid-19. Ces licenciements concerneront en premier lieu les pilotes et les personnels de cabine. Le transporteur irlandais a d’ores et déjà annoncé que ses avions seront cloués au sol jusqu’en juillet et que le retour à la normale n’est pas prévu avant 2022.
Le 28 avril dernier, la compagnie British Airways avait également annoncé la suppression jusqu’à 12 000 emplois en raison de l’impact durable du nouveau coronavirus sur son activité. Soit une diminution jusqu’à 30% de ses effectifs salariés. La maison-mère de British Airways, IAG, assure avoir engagé des consultations avec les syndicats sur la question des licenciements.
La compagnie nationale britannique n’est pas la seule dans la tourmente. Un peu plus tôt dans la journée du 28 avril, la scandinave SAS a annoncé la préparation d’un plan de licenciements. Ce dernier concernera 5 000 employés. Suivie de près par la compagnie Icelandair, basée à Reykjavik, qui a fait part de son intention de se séparer de 2 000 employés. Et ce, toujours en raison des « graves répercussions » de la pandémie de Covid-19 sur les secteurs du transport aérien et du voyage.
Une baisse de 55% des revenus des compagnies aériennes selon l’Iata
Ces dernières semaines, le groupe Lufthansa a également annoncé des licenciements dans le cadre de l’arrêt des opérations de sa filiale Eurowings. Il tente de sauver son autre filiale Austrian Airlines en sollicitant une aide de 767 millions d’euros auprès de l’État autrichien. Certaines filiales de Norwegian et la compagnie nationale sud-africaine n’ont pas bénéficié de ce soutien et ont fait faillite. Virgin Australia, elle, planche sur une reprise de ses activités par de nouveaux investisseurs.
Les transporteurs aériens se préparent à un arrêt prolongé de leurs opérations face à l’ampleur de la pandémie. Le 14 avril dernier, l’Association internationale du transport aérien (l’Iata) estimait à 314 milliards de dollars (290 milliards d’euros) la baisse du chiffre d’affaires des compagnies aériennes en 2020, liée à la propagation du coronavirus. Une chute de 55% des revenus par rapport à ceux générés en 2019.
« À part quelques vols de fret et quelques vols de rapatriement, l’industrie est plus ou moins clouée au sol », a rappelé Brian Pearce, le responsable financier de l’Iata. Début avril, le nombre de vols dans le monde s’est effondré de 80% par rapport à la même période en 2019, toujours selon les statistiques fournies par l’Iata.
le quotidien du tourisme du 5 mai