Comment le secteur du tourisme prépare les vacances d’été
Malgré la crise, le secteur du tourisme s’organise pour préparer au mieux les vacances d’été, malgré le risque d’absence de clientèle étrangère. Mais pour certains, le manque à gagner ne sera pas compensé par la clientèle française.
Où partir en vacances cet été ? Le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué dans sa conférence de presse de dimanche qu’il ne serait pas raisonnable de partir à l’étranger en raison de la pandémie de covid-19. Il va donc falloir se rabattre sur les régions françaises. Le secteur du tourisme se prépare déjà et multiplie les communications pour faire venir la clientèle française. Et inciter les Français à réserver leurs vacances dès maintenant…
« On se réorganise complètement »
Dans son hôtel du cap Corse, Sylvain Giudicelli prépare tant bien que mal la saison estivale. Mais il n’a reçu pour le moment que très peu de réservations, même si quelques locaux ont prévu de venir séjourner chez lui. L’hôtelier sait qu’il va devoir faire preuve de flexibilité, et « être plus souple sur les annulations. Au niveau du remboursement des arrhes, on va réduire je pense une partie de nos tarifs… », détaille-t-il.
Le groupe Pierre et Vacances réfléchit également à assouplir les conditions d’annulation, tandis que le groupe Best western s’attend à un tourisme régional et à des séjours courts. Chez les gros voyagistes comme Fram et Promovacances, l’heure est aussi à l’adaptation de l’offre. « On se réorganise complètement. On regarde des sites français compatibles avec notre concept club », explique le président du groupe Karavel-Promovacances Alain de Mendonça.
« Il est illusoire de penser que la clientèle française va compenser ce manque »
Même si les Français resteront majoritairement en France cet été, pour Christian Mourisard, président de la Fédération nationale des organismes institutionnels du tourisme, rien ne compensera l’absence de la clientèle étrangère. « Elle occupe des hébergements haut de gamme en général, donc il est illusoire de penser que la clientèle française va compenser ce manque ».
Europe 1 du 21 avril