Etude VVF : les Français et les vacances : 1ers impacts du confinement
Après plus de 40 jours de confinement comment les Français envisagent-ils leurs vacances d’été et dans quel état d’esprit sont-ils ?
Quelles sont leurs craintes ? Destinations, budget, durée … quels sont les impacts de la crise sur leurs projets et leurs envies ? Entre statuquo, annulation, report où en sont-ils de leurs réservations pour cet été ?
VVF et sa filiale VVF Ingénierie (cabinet conseil, spécialiste d’études et de conduite de projet d’équipements touristiques) ont interrogé près de 4 000 Français du 20 au 29 avril pour connaître les conséquences de la situation sur leurs projets et leur humeur.
Une forte envie de partir freinée par la peur de la contamination
Vacances : l’incertitude prime largement sur l’inquiétude
Après plus de 40 jours de confinement, Les premiers effets de la crise sanitaire se font sentir et 65 % des Français se posent beaucoup de questions au sujet de leurs vacances. Ils sont 6% à se déclarer plutôt inquiets alors que près d’un tiers (29%) sont optimistes et affirment « que tout va bien ».
Le confinement : une envie de partir en hausse pour 38 % des Français
Si pour 50 % des Français, le confinement n’a eu aucun effet sur leur envie de partir en vacances, ils sont 38 % à avoir un désir accru d’évasion. 11% sont plus frileux préférant rester chez eux.
54% des Français craignent une contamination due à des lieux trop fréquentés et 40 % une 2e vague
La crainte de la contamination surpasse les implications budgétaires. Cette crainte se retrouve à deux reprises dans le top 3 des appréhensions :
54 % des Français redoutent d’être contaminés en se retrouvant dans des lieux rassemblant de nombreux autres vacanciers
47 % ont peur que leurs vacances ne soient pas remboursées en cas d’annulation imputable à un prolongement du confinement
40 % craignent une deuxième vague de contamination qui les empêcherait de regagner leur domicile
La peur de la contamination se retrouve à nouveau sur la 4e marche du podium : 31 % des Français ont de fortes appréhensions sur le fait que leur hébergement ne soit pas désinfecté.
En fin de classement mais avec des pourcentages significatifs les Français citent à :
19 % : un budget entamé par la récente crise
17 % : des vacances qui risquent d’être annulées par leur employeur
29 % de Français estiment que ni remboursement intégral ni bons d’achat ne seraient suffisants pour les convaincre de réserver leurs vacances. Ils sont même 37 % à déclarer que même les promotions n’auraient aucune influence sur cette décision.
Budget et durée des séjours : les premiers arbitrages
16 % des Français envisagent de diminuer leur budget « vacances »
Ce pourcentage significatif fait écho aux 19 % des répondants qui déclarent que la crise a entamé leur pourvoir d’achat. Néanmoins à l’heure actuelle 78% des Français maintiennent leur budget « vacances » à l’identique de leurs prévisions « post-confinement ».
A noter que 4 % ont décidé d’augmenter leur budget et près de 2 % de dépenser sans compter pour se faire plaisir.
15 % des Français envisagent d’écourter leurs vacances
Tout comme le budget, la durée des vacances est revue à la baisse pour 15 % des Français. Plus de 79 % s’en tiendront à leurs projets initiaux et 6 % envisagent de les rallonger.
Réservations et confinement : l’attentisme prévaut
Les grandes vacances : 15 % d’annulation et de report pour ceux qui avaient déjà réservé
38 % des Français ont réservé leur séjour estival et si 74 % ont prévu de partir comme prévu l’inquiétude gagne du terrain :
8 % ont annulé leur réservation
17 % l’ont reporté à une date ultérieure
Pour les 62 % de Français qui n’ont encore rien prévu pour les grandes vacances, les réservations dépendront de l’évolution de la situation
La majorité des Français – 55 %- va attendre de voir comment la situation évolue avant de réserver et 17 % le feront à la dernière minute. Seuls 5 % effectueront leurs réservations dès la fin du confinement.
Les vacances idéales des Français : en France, au bord de la mer, en famille avec les enfants
Quels changements suite à la crise ?
La destination est la plus concernée par les modifications induites par la crise avec un très fort recentrage sur la France. Suite au confinement les Français ont changé leurs projets à :
35 % concernant la destination (pays)
30 % concernant l’environnement (mer, montagne …)
19 % : le type d’hébergement (camping, clubs, hôtels …)
10 % le cercle des personnes avec lesquelles ils partent (famille, amis …)
La France à l’honneur
87 % des Français ont prévus de rester en France cette année et 6,5 % ont opté pour leur région. L’Europe attire 6,5 % de nos concitoyens et seulement 1,4 % ambitionnent de voyager à l’étranger.
La mer toujours plébiscitée
Les Français ont envie « d’un grand bol d’air » et délaissent les capitales et grandes villes touristiques (2%) ou encore les destinations exotiques et donc lointaines (moins de 1 %).
La mer et ses plages restent la destination préférée des Français (41%) suivis des grands espaces de la montagne/moyenne montagne (34 %) et de la campagne (9 %).
Camping et vacances associatives (clubs) restent favoris
Malgré les craintes de se retrouver dans des espaces accueillant de nombreux vacanciers et de risquer une contamination, les campings et clubs vacances associatifs restent les premiers types d’hébergements choisis par les Français (40 %). Ils se tournent ensuite vers les gîtes et hébergements particuliers (location, famille, amis) à 21 %, puis vers AirBnB (14 %) et enfin vers l’hôtellerie (8 %).
Des vacances en famille
91 % des Français partiront avec le cercle des personnes prévu : majoritairement en famille (62 %), en couple (26 %) et entre amis (7 %).
La demande d’activités culturelles et sportives en hausse
En termes d’activités attendues par les Français sur leurs lieux de villégiatures les trois qui ont récoltées le plus de votes concernent à :
55 % : des activités culturelles (musée, parc naturels …)
47 % : des offres de restauration
45 % : des activités récréatives à pratiquer en famille
On retrouve ensuite les activités sportives (41 %), les clubs enfants (31 %) et les offres « bien-être » tel que le spa, massages (27 %)
Cette étude démontre que la crise a un réel impact sur les aspirations des vacanciers. Au-delà d’un calendrier précis d’ouverture des vacances suivant les territoires, les questions sanitaires sont au centre des préoccupations des Français. En réponse, le secteur de l’accueil et de l’hébergement touristique déploie déjà, de manière unifiée, des garanties sanitaires et des protocoles communs conduits par nos professionnels. explique Stéphane Le Bihan, DG de VVF et VVF
Autre effet du déconfinement, les Français sont soucieux de renouer avec la nature, le sport en plein air et des activités culturelles en lien avec les territoires. Charge à chacun des acteurs du tourisme d’accueillir et d’offrir de nouvelles activités pour pallier l’annulation des festivals et fermetures prolongées des parcs de loisirs. Par ailleurs, cette étude démontre un souhait d’éloignement des zones en surfréquentation et un plébiscite pour les destinations en montagne et moyenne montagne. Enfin, autre effet de la crise, le budget dédié aux vacances et leur durée sont en tendance baissière pour plus de 15 % des vacanciers. Cet été plus que jamais, la préoccupation et la mission de VVF est de travailler sur l’accessibilité des vacances au plus grand nombre conclut Stéphane Le Bihan
Questionnaire administré en ligne et auprès des fichiers clients et prospects de VVF auprès d’une population âgée de 18 ans et plus (3 850 répondants)
tendance hotellerie du 4 mai