Fin des motifs impérieux pour voyager en Outre-Mer mais pas de la quarantaine
A compter du 22 juin, les déplacements vers les territoires d‘Outre-mer ne seront plus soumis à un motif impérieux. En revanche, un protocole sanitaire très strict devra être respecté sur place.
« C’est intolérable. Les métropolitains sont contraints de respecter sur place une quarantaine de 7 jours incompatible avec le tourisme. Cette situation fait des territoires d’Outre-mer une zone qui joue en troisième division, il n’y a aucune raison qu’ils aient un régime spécifique. C’est inadmissible pour les compagnies aériennes, les agences de voyages, les TO, les hôteliers … Tous ceux qui vivent du tourisme », ce n’est pas ces mots ciselés que Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (Edv), décrivait hier après-midi (8 juin) la situation en Outre-mer.
Quelques heures plus tard, elle semblait se détendre un peu avec l’annonce de la ministre des Outre-mer Annick Girardin sur Radio Caraïbes international : « Au-delà du 22 juin, il n’y aura plus de motif impérieux » obligatoire pour se rendre dans un territoire d’outre-mer, a-t-elle expliqué, précisant que cela répondait à une volonté de promouvoir le « tourisme affinitaire » cet été en Outre-mer.
Elle a également annoncé la « suppression des plafonds de passagers », expliquant qu’actuellement, ils sont établis « autour de 200 personnes par vol », afin de limiter la propagation du coronavirus. En parallèle, le nombre de vols hebdomadaires va progressivement augmenter mais ces vols seront discutés « territoire par territoire », en fonction de la volonté des élus locaux et de la situation sanitaire. Annick Girardin a également précisé qu’elle réunirait cette semaine les compagnies aériennes desservant les Outre-mer pour finaliser la nouvelle organisation des vols.
Des tests avant et pendant le séjour
En attendant débute ce jour (9 juin) la mise en place d’un « protocole sanitaire expérimental » à l’entrée des territoires ultramarins de Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et La Réunion, comme annoncé la semaine dernière par le gouvernement.
Ce protocole, très contraignant, prévoit que tous les passagers réalisent, 72 heures avant leur vol, un test de dépistage du Covid-19 .
A l’arrivée dans les territoires concernés, les passagers, qui présenteront un test dont le résultat est négatif, bénéficieront d’une procédure accélérée de traitement à l’aéroport et effectueront sept jours de quarantaine, suivi d’un nouveau test PCR.
Ils pourront néanmoins sortir de leur domicile, avec le port du masque systématique à l’extérieur et une application stricte des mesures de distanciation sociale durant une semaine. Ils devront également s’abstenir de participer à des rassemblements et éviter les contacts avec des personnes à risque.
Les personnes qui n’auront pas réalisé de tests avant le départ suivront la procédure d’accueil actuellement en vigueur dans les aéroports (temps d’accueil et de traitement estimé en moyenne entre 3h et 4h) avec une mesure de quatorzaine stricte, en site dédié ou à leur domicile.
Un bilan de cette expérimentation, qui portera notamment sur les conditions de réalisation des tests avant et après le vol et leurs résultats, sera réalisé le 22 juin.
quotidien du tourisme du 9 juin