Le Conseil mondial du voyage et du tourisme prédit 119 millions de touristes en France dans 10 ans
Des dépenses en hausse de 46 %
Voici une étude qui devrait faire plaisir au gouvernement. Alors que la croissance du PIB a été revue récemment à la baisse, le Conseil mondial du voyage et du tourisme a révélé une étude portant sur les 10 prochaines années, et les signaux sont plus que bons.
L’objectif fixé par le gouvernement d’accueillir en 2020, 100 millions de touristes paraît bien peu à la vue des chiffres livrés par le Conseil mondial du voyage et du tourisme (World Travel & Tourism Council).
En effet, selon l’organisme représentant le secteur privé du voyage la France pourrait accueillir en 2028, près de 119 millions de touristes. Avec une croissance annuelle de 3,4%, le contingent international va réaliser un bon de presque 30 millions en l’espace de 10 ans seulement.
Si les 90 millions de touristes ont généré en 2017 plus de 44 milliards d’euros, dans une décennie elles atteindront presque 65 milliards (+46%).
Ces dépenses, et l’augmentation du nombre de touristes vont entraîner par la même occasion un besoin croissant d’employés, la création de postes devrait se situer à 430 000, soit au total 3,3 millions de personnes, et 11,3% de l’emploi total.
Du mieux, mais…
Cette expansion des arrivées touristiques ne se conjugue pas avec une dépendance du pays au tourisme, surtout comparativement à ses voisins européens. Si l’activité représente 8,9% du PIB, la France se classe au 106e rang mondial concernant l’impact global du tourisme à l’économie.
A titre d’exemple les taux atteignent 19,7% en Grèce, 17,3% au Portugal, 14,9% en Espagne, 13,0% en Italie… Ce qui démontre que l’économie française est plus diversifiée que certains autres pays, et moins dépendante des arrivées.
Toutefois ces bons résultats, et attentes doivent être nuancés, en raison d’une vigueur qui devrait s’atténuer par rapport à ces concurrents. Ainsi la contribution totale du tourisme au PIB devrait progresser annuellement de 2,1%, contre 2,3% dans l’Union européenne.
Dans le même temps, la France occuperait une anecdotique 179e place mondiale dans la progression de la contribution directe du tourisme au PIB. De plus, rien ne dit que la France conservera sa première place de destination touristique mondiale.