Les Français en voyage d’agrément
Les touristes d’agrément français voyagent surtout l’été et principalement sur le continent européen. Ils s’adonnent à des activités culturelles, récréatives et de divertissement.
La firme Léger a effectué une enquête pour le compte du ministère du Tourisme du Québec afin de connaître le comportement de voyage de ses principales clientèles, dont les Français des aires urbaines de Paris, Lyon et Toulouse. Le sondage a été mené en ligne en octobre 2016, auprès de 1401 répondants qui avaient effectué au moins un voyage d’agrément incluant minimalement une nuitée en dehors de leur région de résidence au cours des trois dernières années.
Des voyages estivaux
Les Français ont réalisé en moyenne 5,7 voyages d’agrément en dehors de leur région de résidence, soit 3,2 séjours pendant l’été (de mai à octobre) et 2,5 au cours de l’hiver (de novembre à avril). Les retraités et les résidents de l’aire urbaine de Paris sont ceux qui voyagent le plus fréquemment, tant l’hiver que l’été, alors que ceux de la région de Toulouse voyagent le moins. Plus du tiers des Français ont effectué 5 voyages estivaux ou plus (35 %) au cours des trois dernières années alors que pendant les mois plus froids, ils préfèrent voyager moins souvent : une ou deux fois en moyenne (43 %; voir le graphique 1).
Le Québec, principale destination canadienne
L’Europe (80 %) constitue la destination préférée des voyageurs d’agrément français, suivie de loin par les États-Unis (31 %), l’Asie (26 %), le Canada (21 %) et l’Afrique (20 %). En général, les touristes de l’aire urbaine de Paris sont significativement plus nombreux que les autres à avoir séjourné dans diverses destinations alors que ceux de l’aire urbaine de Toulouse sont proportionnellement moins nombreux à avoir visité l’ensemble des destinations ciblées (sauf l’Europe), incluant le Canada et le Québec. Cette province est d’ailleurs la principale destination canadienne des voyageurs français (voir le graphique 2) qui sont plus nombreux à visiter notre pays et le Québec en période estivale (19 % et 14 % respectivement) qu’en hiver (14 % et 8 % respectivement). Les hommes (20 %) sont plus nombreux à visiter la province que les femmes (7 %), et la majorité des visiteurs sont âgés de 18 à 34 ans (40 %).
La culture au programme
La plupart (88 %) des répondants français ont pratiqué au moins une activité culturelle et événementielle durant un voyage d’agrément au cours des trois dernières années. D’ailleurs, pour plus des trois quarts des touristes (79 %), cela représentait la raison principale de leur séjour.
Ils ont visité principalement des musées et des économusées, découvert le patrimoine, l’architecture et le design urbain, parcouru des routes et des circuits touristiques, visité des galeries et des centres d’exposition, assisté à des festivals et des événements estivaux et participé à des activités agrotouristiques et de tourisme gourmand (voir le graphique 3). Les touristes parisiens sont proportionnellement plus nombreux que l’ensemble des répondants à se rendre aux musées et aux économusées (55 %), aux galeries et aux centres d’exposition d’art (35 %) ainsi qu’à vivre des expériences autochtones (21 %).
La plage séduit toujours autant
Près de neuf touristes d’agrément sur dix (89 %) ont pratiqué des activités de plein air et sportives lors de leurs voyages d’agrément réalisés au cours des trois dernières années. Pour 78 % des répondants, cela constituait la raison principale du séjour.
Ils se sont principalement rendus à la plage et se sont baignés, ont visité des parcs nationaux, ont pratiqué la randonnée pédestre en milieu naturel, l’observation de la faune (autre que les mammifères marins) et de la flore ainsi que la course à pied et la marche (voir le graphique 4). Les touristes de l’aire urbaine de Paris se démarquent des autres marchés par un taux de pratique supérieur des deux dernières activités mentionnées.
Le pouvoir attractif de la ville
Neuf voyageurs d’agrément français sur dix ont pratiqué des activités récréatives et de divertissement (91 %). Pour la majorité (81 %), cela représentait la raison principale de leur séjour. Parmi les plus populaires, figurent le tourisme urbain (visite de quartiers, tours de ville guidés, etc.), la visite de parcs zoologiques et d’aquariums, de jardins botaniques, de parcs d’attractions, aquatiques ou thématiques et de spas (voir le graphique 5). Le tourisme urbain est toutefois moins populaire chez les répondants de l’aire urbaine de Lyon. Mentionnons également que les Toulousains n’ont pratiqué aucune activité récréative ou de divertissement dans des proportions plus grandes que les autres clientèles françaises (15 % comparativement à 9 %).
L’attrait incontesté des activités récréatives et de divertissement
Les répondants ont évalué le degré d’attractivité des activités réalisées en voyage en leur donnant une note de 1 à 10 ; 10 signifiant qu’il s’agit d’une activité très attrayante. Dans l’ensemble, les touristes français semblent accorder un intérêt modéré aux activités qu’il est possible de pratiquer lors d’un voyage d’agrément. En effet, seules les catégories patrimoine, architecture et design urbain ainsi que les parcs nationaux franchissent le cap des 7 points, suivies quand même de près par les catégories activités de plage et de baignade, de tourisme urbain, de musées et d’économusées ainsi que de routes et circuits touristiques (voir le tableau 1).
Les activités les plus attrayantes sont aussi celles qui seraient une motivation suffisante pour justifier un voyage d’agrément, soit :
- le patrimoine, l’architecture et le design urbain (46 %);
- la plage et la baignade (42 %);
- le tourisme urbain (40 %);
- les parcs nationaux (39 %);
- les routes et circuits touristiques (36 %);
- les parcs d’attractions, aquatiques ou thématiques (35 %);
- les spas et les soins de bien-être (35 %);
- les croisières (34 %).
De manière générale, les activités récréatives et de divertissement sont les plus attractives et les plus susceptibles d’inciter à voyager.
Cette étude permet de mieux cibler la clientèle des aires urbaines de Paris, Lyon et Toulouse en déterminant à la fois les moments et les lieux où ils voyagent, mais aussi les activités touristiques les plus pratiquées et les plus attractives.
Veilletourisme.ca du 2/11/17
Etude réalisée par Chantal Neault