Les Français pourront-ils partir en vacances cet été ? La réponse fin mai !
A l’occasion de son point téléphonique hebdomadaire, le secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne a exposé les différents chantiers en cours pour aider au déconfinement du tourisme. Avec toujours pour mots d’ordre la prudence et la proximité.
Ce sont les questions que tout le monde se pose. A quoi ressembleront les vacances d’été 2020 ? Pourra-t-on seulement partir en congés ? « La première phase, comme vous le savez, s’étendra jusqu’à début juin. C’est le début de la possibilité d’avoir, en proximité, des déplacements à dimension nature et culture. Des petits musées pourront bien rouvrir », rappelle Jean-Baptiste Lemoyne. « Et nous donnons rendez-vous aux Français fin mai pour le bilan de la première phase de déconfinement », rappelle le secrétaire d’État en charge du tourisme.
Emmanuel Macron a confirmé mardi midi qu’il « est trop tôt pour (vous) dire si on pourra avoir des vacances. On le saura début juin ». Ajoutant : « Ce que je peux vous dire c’est qu’on va limiter les grands déplacements internationaux même pendant les vacances d’été. On restera entre Européens. Il faudra peut-être même, en fonction de l’évolution de l’épidémie, réduire un peu plus ».
« Ce qui est sûr, c’est que la reprise du tourisme se fera avant tout par le tourisme domestique, confirme Jean-Baptiste Lemoyne. Chaque territoire a des trésors patrimoniaux, culturels… Ils auront besoin du soutien des Français. Et Atout France va se réorienter pour cette année sur ce tourisme intérieur ». Et d’ajouter : « Ce seront des vacances bienvenues après ce moment très particulier qu’est le confinement ».
Répartir les flux et répondre aux spécificités locales
Jean-Baptiste Lemoyne a également rappelé la volonté de transformer le tourisme avec l’aide des commissions « tourisme durable » et « numérique ». Elles planchent en effet sur de futurs plans d’investissements pour le tourisme durable et la digitalisation du secteur. « On travaille à la répartition des flux et à répondre aux spécificités de territoires comme les Outre-Mer, la Corse, Lourdes… », énumère-t-il. « On réfléchit à un système de vacances apprenantes, sportives, notamment à la montagne, pour les plus jeunes ».
Quid des déplacements dans les territoires ultra-marins ? « On veut éviter à tout prix que les dispositifs de santé ne soient sur-sollicités. Ces territoires ont globalement bien tenu le choc, à l’exception de Mayotte. Le régime de quatorzaine demeure mais le ministère de l’Outre-mer réfléchit à des dispositifs alternatifs, plus allégés. Il est trop tôt pour se prononcer ».
Assurer le bon déroulement du déconfinement
Le secrétaire d’État a rappelé que le travail sur la réouverture des frontières se poursuit en France, mais aussi au niveau européen. « Une liste de pays est en train d’être établie, en fonction de critères sanitaires, pour déterminer quels pays auraient besoin de quelles mesures pour leurs ressortissants. Le travail est en cours au Parlement. Le but est d’éviter la ré-importation du virus ».
Pour l’heure, la priorité du gouvernement est le bon déroulement du déconfinement, alors que de nombreuses zones d’ombre persistent. Afin d’empêcher une nouvelle flambée de l’épidémie, des protocoles sanitaires sont en tout cas en cours de définition. « Un tronc commun a été élaboré par France Tourisme mais des compléments seront apportés selon les secteurs et les types d’hébergements », précise le secrétaire d’État. Ce dernier poursuit par ailleurs son « tour de France des régions » pour adapter les mesures prises aux différents territoires tricolores.
Élargir la portée du fonds de solidarité
Enfin, Jean-Baptiste Lemoyne a tenu à réaffirmer le soutien du gouvernement à la filière touristique. « Le fonds de solidarité a été étendu aux entreprises qui n’ont pas de salarié, ce qui permet à davantage d’indépendents de le solliciter. Je veux aussi rassurer les guides-conférenciers, des mesures devraient être prises par le ministère de la Culture », explique-t-il.
« Par ailleurs, Bpifrance planche toujours sur la question des pertes d’exploitation et les assureurs dialoguent avec les professionnels du secteur ». Selon les derniers chiffres communiqués par Bpifrance et l’État, à date, un total de 4,5 milliards d’euros de prêts garantis a été accordé à plus de 47 entreprises, avec un emprunt moyen de 96 000€. Au sein du tourisme, les filières les plus demandeuses sont l’hôtellerie et la restauration. A elles deux, elles représentent 3,85 milliards d’euros de prêts garantis accordés.
tour hebdo du 5 mai