Les Vacances d’été des Européens et des Américains
Europ Assistance et Ipsos publient le 17e baromètre des vacances qui vise à estimer chaque année les intentions de départ des ressortissants des pays concernés, leurs motivations, les destinations et les types de séjours privilégiés. En 2017, les intentions de départ en vacances d’été repartent à la hausse dans tous les pays. Plus de congés courts en perspective, et un budget moyen en baisse.
EN 2017, LES EUROPÉENS ET LES AMÉRICAINS SERONT PLUS NOMBREUX À PARTIR EN VACANCES D’ÉTÉ
Après le recul observé en 2016, les intentions de départ en vacances d’été s’annoncent cette année sous de meilleurs auspices pour les Européens : 63% d’entre eux déclarent qu’ils prendront des congés cet été, soit une hausse de 9 points par rapport à 2016. Cette embellie concerne toutes les populations investiguées : 66% des Autrichiens (+3 pts), 65% des Français (+8 pts vs 2016), 63% des Allemands (+8 pts), 61% des Italiens (+9 pts), 60% des Belges (+13 pts), 58% des Espagnols (+9 pts). Interrogés pour la première fois, les Suisses, aux côtés des Autrichiens, seront les plus nombreux à partir avec 66% d’intention de départ cet été. De leur côté, les Britanniques affichent un score également élevé (65%), au même niveau que celui des Français.
Même phénomène aux Etats-Unis, où les intentions de départ progressent de 5 points par rapport à l’année dernière à 66%, et rejoignent ainsi le niveau mesuré au Brésil (66%, + 2pts vs 2016).
Au global, on observe cette année un rééquilibrage entre les intentions de départ des différents pays, avec une réduction des écarts entre ceux qui partent le plus et ceux qui partent le moins.
De la même manière, on note que la hausse concerne toutes les catégories sociales. Même si les écarts demeurent importants entre foyers aisés et foyers modestes, l’augmentation des intentions de départ des Européens se mesure auprès des cadres et des employés (respectivement 77%, +5 pts et 73% + 12 pts) mais aussi auprès des ouvriers (63%, +13 pts), des retraités (51%, +6 pts) et des chômeurs (48%, +12 pts).
PLUS DE VACANCIERS CET ÉTÉ, MAIS UNE DURÉE DE CONGÉS PLUS COURTE EN MOYENNE…
La hausse du nombre de vacanciers s’explique en partie par une hausse des séjours plus courts, au détriment des vacances prolongées.
À l’échelle européenne, on observe une hausse des séjours de quelques jours (10%, +1 pt) et d’une semaine (32%, +4 pts), au détriment des séjours de 2 semaines (35%, -5 pts), et des vacances longues, de 4 semaines et plus (9%, -3 pts).
Au total, les Européens partiront en vacances cet été pour une durée de 1,9 semaine (contre 2,4 semaines l’année dernière). Tous les pays sont concernés par ce phénomène de raccourcissement de la durée des vacances estivales : en premier lieu la France (2 semaines contre 2,7 en 2016), suivie de l’Allemagne (1,9 contre 2,5), de l’Espagne (1,9 contre 2,3), de l’Italie (1,7 contre 2,1), de la Belgique (1,8 contre 2,5), et l’Autriche (1,8 contre 2,3).
En France, 8% des vacanciers partiront seulement quelques jours (soit 4 pts de plus que l’année dernière), et 29% partiront une semaine (soit +13 pts par rapport à l’année dernière). En parallèle, la part des Français qui prendront 4 semaines de congés ou plus recule (10%, – 10 pts), tandis que celles de ceux qui partiront 2 ou 3 semaines restent globalement stables (respectivement 35% et 18%).
… ET UN BUDGET VACANCES PLUS LIMITÉ
Cette année, le budget moyen déclaré par les Européens pour les vacances d’été s’élève à 1 989€.
Les Européens étant plus nombreux à envisager de prendre des congés cet été, et la durée moyenne des vacances étant réduite, le budget moyen est en recul de 12% par rapport à l’année dernière*.
Les pays affichant les budgets les plus élevés sont la Suisse avec 2 981 CHF (soit 2 802 €), suivie par l’Autriche (2 423 €, -11%), l’Allemagne (2 297 €, -7%) et la Belgique (2 179 €, -10%).
Cette année le budget moyen des Français et des Britanniques se situe à la limite du seuil des 2 000 € (respectivement 1982 €, -11% ; et 1 587 £ soit 1 888 €).
En Italie et en Espagne, le budget apparaît plus réduit (respectivement 1 737 €, -15% et 1 651 €, -12%).
De l’autre côté de l’Atlantique, même phénomène de recul du budget vacances : 2 679 $ aux Etats-Unis (-20% soit 2 491 €) ; 4 407 $R au Brésil (-23%, soit 1 322 €)
Dans ces conditions, le budget redevient le 1er facteur de choix avancé par les vacanciers pour expliquer le choix de leur destination cet été (55%, +17 pts), tandis que le climat repasse en 3ème position (44%, +2). La prise en compte du risque terroriste, désormais intégré par les vacanciers demeure le 2ème facteur de choix, avec un niveau de préoccupation un peu plus important (48%, + 8 pts). Signe d’un climat qui reste tendu, la crainte vis-à-vis du risque d’agressions augmentent aussi sensiblement (41%, +10 pts).
LE TOURISME LOCAL RESTE PRIVILÉGIÉ ET LES DESTINATIONS BALNÉAIRES CONTINUENT D’ATTIRER L’ESSENTIEL DES VACANCIERS
Comme les années précédentes, le tourisme local a les faveurs des Européens, qui sont une majorité à envisager de rester dans leur propre pays. Dans les pays latins, ce score dépasse les 50% (France 63%, Italie 56%, Espagne 52%), alors qu’il est inférieur au Royaume-Uni (31%), en Allemagne (30%), et en Autriche (28%).
De juin à septembre, les destinations favorites de ces Européens demeurent l’Italie, l’Espagne, ou la France.
L’Espagne reste la 1ère destination estivale des Britanniques (21%), devant les Allemands (15%), les Italiens (13%) et les Français (12%), tandis que les Suisses et les Autrichiens sont les plus nombreux à voyager en Italie (respectivement 25%).
De leurs côtés, les Espagnols se partagent à quasi égalité entre l’Italie (11%) et la France (10%).
Seuls les Belges et les Suisses partent avant tout hors de leurs frontières pendant les congés estivaux : 32% des Belges iront en France, contre 16% qui resteront en Belgique ; 25% des Suisses partiront en Italie, contre 20% qui resteront en terre helvétique.
Outre-Atlantique, le tourisme local est privilégié par 41% des Américains et 34% des Brésiliens. Parmi les destinations étrangères qui séduisent le plus les Américains, on retrouve le Canada (8%), le Mexique (7%) et l’Italie (5%). Pour leur part, les Brésiliens envisagent de se rendre en Argentine (10%), en France et en Italie (5% respectivement).
Ce sont donc les destinations ensoleillées et offrant de nombreuses possibilités de villégiatures en bord de mer qui seront cette année encore les plus prisées par les vacanciers (64%, -3 pts), même si cette année, on note un regain d’intérêt pour les vacances en ville (24%, + 6 pts) lié notamment à l’augmentation des courts séjours.
SI LE CONFORT DE L’HÔTEL EST MAJORITAIREMENT RECHERCHÉ…
Le séjour hôtelier reste, de loin, le mode d’hébergement privilégié par les vacanciers européens (47%), américains (57%) et brésiliens (59%). Mais d’autres manières de voyager et de se loger séduisent de plus en plus. Tout d’abord, la location de logement auprès de particuliers, au 2ème rang après l’hôtel (35%), suscite l’intérêt d’une part croissante de vacanciers : 45% en moyenne auprès des Européens (contre seulement 34% en 2016). De leur côté, les Français sont déjà largement acquis à cet hébergement (42%) : ils sont en effet les seuls à le choisir devant l’hôtel (30%).
… LES MODES D’HÉBERGEMENT ALTERNATIFS SÉDUISENT AUJOURD’HUI UNE PART IMPORTANTE DE VACANCIERS, NOTAMMENT OUTRE-ATLANTIQUE
Parallèlement à ces solutions classiques, les vacanciers sont à la recherche de nouveautés, d’hébergement originaux ou d’expériences sortant de l’ordinaire.
Les nouvelles pratiques touristiques en contact plus direct avec la nature attirent : 23% des Européens ont déjà fait du camping sauvage, 18% ont déjà dormi dans une cabane, et 13% ont déjà fait du tourisme écologique (découvrir la nature en limitant les nuisances).
De la même manière, 24% des Européens, en quête d’authenticité, ont déjà dormi chez l’habitant, et 12% ont déjà pratiqué un tourisme solidaire, en contact avec les populations locales.
Outre-Atlantique, ces pratiques sont même entrées dans les mœurs, notamment chez les Américains : 48% ont déjà fait du camping sauvage, et 40% ont déjà dormi dans une cabane (contre 26% et 41% des Brésiliens).
Ils sont également plus familiers des solutions d’hébergement chez l’habitant (41% des Brésiliens et 30% des Américains), et de l’accueil de voyageurs chez soi (18% des Brésiliens et 14% des Américains).
LES AVIS ET RECOMMANDATIONS EN LIGNE : UNE PRATIQUE RÉPANDUE, UN CRITÈRE DÉTERMINANT POUR FAIRE SON CHOIX D’HÉBERGEMENT
La consultation des avis en ligne est entrée dans les pratiques courantes des vacanciers, puisqu’elle apparaît comme le 3ème critère de choix d’un hébergement touristique (31% en Europe, 31% aux Etats-Unis et 28% au Brésil), derrière le rapport qualité-prix (respectivement 67%, 56%, 58%) et l’emplacement (53%, 60%, 39%).
Et les vacanciers ne font pas que consulter les avis des autres : ils ont aussi pris l’habitude de donner leur propre recommandation en ligne, les Américains et les Brésiliens le faisant toutefois de manière plus systématique que les Européens.
L’hôtel est le service qui suscite le plus d’avis en ligne : 60% des Européens ont déjà laissé un commentaire sur un hébergement hôtelier, et jusqu’à 68% des Américains et 71% des Brésiliens. Comparativement, les locations saisonnières sont moins souvent commentées (43% des Européens, 47% des Américains et 54% des Brésiliens).
Le restaurant arrive en 2ème place des services les plus commentés par les consommateurs, en particulier outre-Atlantique (67% des Américains et 70% des Brésiliens, contre 51% des Européens).
En Europe, les compagnies aériennes occupent la dernière place du classement (34%), alors qu’elles sont beaucoup plus souvent évaluées par les Américains (52%) et les Brésiliens (59%).
Enfin, les Américains et les Brésiliens ont davantage le réflexe de donner leur avis sur les attractions touristiques que les Européens (respectivement 56% et 68% contre 41%).
* à périmètre constant par rapport à 2016, c’est-à-dire hors Royaume-Uni et Suisse qui ne faisaient pas partie de l’enquête l’année dernière.
Fiche technique :
Enquête réalisée par Internet, du 28 mars et le 21 avril 2017, auprès d’un échantillon de 10 000 individus, en Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Autriche, Royaume-Uni, Suisse), aux Etats-Unis et au Brésil, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage, région et taille d’agglomération).
IPSOS 30/05/2017