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Mon beau terroir : l’agritourisme clés en main pour les pros du tourisme

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Mon beau terroir : l’agritourisme clés en main pour les pros du tourisme

30/05/18

Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable le 2 juin 2018

Dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable du 30 mai au 5 juin 2018 et de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable le 2 juin 2018, TourMaG s’engage. Pour ce premier volet, zoom sur l’agritourisme. Antoine Laudet et Thomas Graffin, créateurs de Mon Beau Terroir, l’ont bien compris. Loin de surfer sur la vague, ces deux passionnés proposent aux agriculteurs un suivi, du conseil… Et une clientèle de professionnels du tourisme.

Antoine Laudet veut faire vivre le terroir.

« Il y a un paradoxe : on consomme le terroir, on aime notre terroir mais on ne le vit pas. Il y a un monde entre le producteur et le consommateur ». Un monde qu’avec son associé Thomas Graffin il a décidé de réunir.

Et il n’est pas le seul. Selon le ministère de l’agriculture, « le tourisme rural est en évolution permanente » et attire de plus en plus les touristes qui fatiguent des grandes stations balnéaires surpeuplées.

L’envie d’expérience, de vivre quelque chose d’unique, le sentiment de décrochage entre citadins et ruraux et le besoin de transparence, participent à l’envie d’aller voir de ses yeux.

« Il y a une vraie volonté de savoir comment sont faites les choses analyse Antoine Laudet. Au delà de la traçabilité et du fait de savoir d’où viennent les produits, aujourd’hui les gens veulent comprendre par qui les produits qu’ils consomment sont fabriqués, et comment ».

Une offre diversifiée

En 2016, les chambres d’agriculture créaient la marque « Bienvenue à la ferme », qui réunit quelques 6500 agriculteurs. Dans le même temps, la MSA (sécurité sociale des agriculteurs) notait que 40% des producteurs touchaient un revenu de moins de 350€.

C’est l’année que les deux associés ont choisit pour lancer Mon Beau Terroir un site où les visiteurs peuvent trouver la solution agritouristique qui leur convient et s’inscrire en ligne pour la date qui leur convient.
Un complément de revenu loin d’être anodin pour les producteurs, que les fondateurs du site souhaitent porter à plusieurs milliers d’euros par an et par agriculteur à moyen terme.

« Contrairement à ce qu’on croit, les agriculteurs sont très connectés et notre outil colle à leurs usages : ils peuvent tout gérer en complète autonomie, définir leurs créneaux de disponibilité en fonction de leur agenda de production » explique le jeune entrepreneur.

Mon beau terroir ne choisit que des exploitations agricoles de production. Exit, donc, les fermes pédagogiques, car les visiteurs sont en recherche de vérité et de transparence.

La production doit respecter l’environnement et le bien-être animal, et être adossé au local. Certains ont des labels, mais pas tous car les labels sont souvent coûteux et complexes à obtenir.

Enfin, les agriculteurs doivent avoir envie de transmettre, et être très motivés, chercher à faire de belles visites qualitatives et être acteurs du projet. C’est pourquoi le site ne relance personne après un démarchage, mais laisse les plus impliqués revenir vers eux.

On y trouve 150 producteurs et une offre qui s’étoffe de semaine en semaine. Des produits laitiers, du vin, de la charcuterie… Mais aussi les productions atypiques comme le safran ou la spiruline qui ont beaucoup de succès, tout comme les exploitations en permaculture et les maraîchers bio.

Le site privilégie la diversité pour avoir une présence à l’année et pouvoir proposer des produits de saison n’importe quand, et des visites différentes selon le public (de la ferme rurale classique au grand domaine vinicole).

S’adresser aux pros du tourisme

Comme le tourisme, ça ne s’invente pas, Mon beau terroir accompagne les agriculteurs et les aide dans leur projet. Ils sont conseil mais accompagnent aussi dans les démarches administratives.

Ils proposent aussi des partenariats avec le monde agricole et les regroupement professionnels, à qui l’entreprise propose l’outil en échange d’une publicité auprès des adhérents, qui auront des avantages et des réductions s’ils s’inscrivent.

Et quitte à s’appuyer sur un réseau professionnel, Mon beau terroir s’intéresse particulièrement aux professionnels du tourisme.

A partir des offres en direct sur la plateforme, le site et le producteurs vont imaginer un catalogue destiné aux professionnels, à partir duquel sera proposé une visite sur mesure, adaptée aux groupes constitués.

La proposition est faite sur devis et dans des créneaux définis avec les agriculteurs, disponibles en dehors de ce qu’indique la plateforme aux particuliers.

Il peut s’agir de réceptifs, de professionnels du MICE, de Tour-Opérateurs qui souhaitent ajouter une activité découverte ou dégustation sans avoir besoin de chercher la perle rare puisque c’est le site qui s’en charge.

Dans l’offre « b2c », les agriculteurs fixent leurs tarifs et le site y ajoute une commission pour se rémunérer. Ici, le site se transforme en apporteur d’affaires et gère la commande de A à Z.

L’agriculteur gagne à passer par des pros, qui lui apporteront plus de touristes par visite et achèteront plus de produits à la fin de la visite que les particuliers.

« La diversité de l’offre, de taille des exploitations, de types de produits ou simplement de positionnement géographique nous permet de potentiellement répondre à toute sorte de demande se réjouit Antoine Laudet.

Certains veulent une expérience insolite, d’autres quelque chose de très rodé, à nous d’écouter et d’aider ensuite l’agriculteur dans sa démarche pour mieux répondre au client ».

En s’appuyant sur le tourisme, Mon beau terroir « tend vers un volume d’affaires de plusieurs millions d’euros » explique Antoine Laudet, qui souhaite élargir son concept et le proposer à tout l’écosystème du tourisme.

« Nous souhaitons être contributeurs sur les outils des OT et des DMC, pour qu’ils puissent proposer une offre d’agritourisme complète et sérieuse ». Le jeune site a d’ores et déjà séduit Air France, qui va proposer de transformer ses points miles en visite.

La plateforme a aussi signé un partenariat avec l’Office de Tourisme du Lac d’Annecy pour cet été : c’est elle qui va gérer l’offre de visite à la ferme proposée par l’OT.

Tourmag du 30/05/18

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