Quatre manières originales de louer ses chambres
Des compagnies proposent de nouvelles utilisations flexibles des chambres d’hôtel. Cela répond aux besoins variés des clients, en plus de donner une opportunité de revenus supplémentaires aux hôteliers.
Pour quelques heures
La location de chambre à l’heure n’est pas un phénomène nouveau. Récemment, plusieurs sites ou applications mobiles sont venus structurer l’offre dans ce marché. Davantage présentes en Europe et dans les grandes villes américaines, ces plateformes font une entrée progressive au Canada. Le principe est simple. Les utilisateurs louent une chambre pour une période donnée pendant la journée et paient une fraction du prix affiché pour la nuit. Il est possible de choisir des hôtels de deux à cinq étoiles et d’obtenir jusqu’à 80 % de rabais. Par exemple, le site Dayuse propose des chambres pour une durée de une à dix heures. Quant à Byhours, il offre des locations de trois, six ou douze heures. S’il est généralement possible de réserver en avance, l’application Recharge propose plutôt de louer une chambre la journée, voir l’heure même.
Cette formule de location à l’heure peut être bénéfique pour l’industrie hôtelière puisqu’elle permet d’augmenter le taux d’occupation des chambres et des autres espaces disponibles. En considérant que le taux d’inoccupation peut atteindre 70 % pendant la journée, il est maintenant possible de monétiser les actifs dormants.
Abonnements mensuels
Depuis 2016, le site français Supertripper propose une formule d’abonnement mensuel de location de chambres d’hôtel. Ces abonnements permettent de voyager dans les hôtels européens partenaires. Une fois arrivé à destination, il ne reste qu’à payer la taxe de séjour ou les extras (déjeuner, spa, etc.).
Supertripper offre deux catégories d’abonnements. La première s’adresse aux particuliers pour des vacances en solo ou à deux. La seconde vise les voyageurs d’affaires. Cet abonnement est disponible du lundi au jeudi et il est possible de recevoir une facture mensuelle à son bureau. Le prix de base des différentes catégories d’abonnement est de 139 euros et il augmente selon la fréquence des séjours et le nombre d’étoiles des hôtels choisis. Une réservation ne peut pas dépasser plus de cinq nuits consécutives, et il est nécessaire d’attendre la fin du séjour avant de faire une nouvelle réservation dans le même hôtel.
Les objectifs de cette entreprise sont d’offrir une plus grande accessibilité à l’hôtellerie et une nouvelle façon de voyager en augmentant le pouvoir d’achat de la clientèle.
Revente des chambres non remboursables
Dans le cas d’annulation d’un voyage, il arrive que le voyageur ait à payer une ou des réservations de chambres d’hôtel non remboursables. En France, le nombre de nuits d’hôtel perdues aux frais du client est estimé à 1,2 million.
Des plateformes, telles que Roomer, RoomRoom, Cancel On et Trocotel permettent la revente à rabais d’une réservation non remboursable à un tiers. Le client récupère une partie de la somme perdue et permet à un autre voyageur de trouver une chambre à un prix réduit. Les sites servent d’intermédiaires pour la transaction ; une commission de 10 % à 15 % est prélevée lorsque la vente est conclue.
Les vendeurs et les acheteurs sortent gagnants de cette transaction, tout comme les hôteliers puisqu’un client qui ne se présente pas ne dépense pas au bar, au restaurant ou encore au spa.
Heures de départ flexibles
Beaucoup de groupes hôteliers permettent aux membres de leurs programmes de fidélité de retarder leur départ de quelques heures. Pour offrir à sa clientèle une expérience plus adaptée et se démarquer de la concurrence, le groupe Germain a supprimé les départs à heure fixe. Cette offre ne s’applique qu’aux clients ayant effectué leur réservation auprès de ses établissements. Pour l’hôtelier canadien, cette mesure vise à stimuler les ventes en direct et à réduire sa dépendance envers les intermédiaires en ligne.
Qu’elles soient proposées sur les plateformes Web ou en direct, les offres de réservation de chambres sont de plus en plus flexibles.
Veilletourisme.ca du 31/05/17
Etude réalisée par Julie Payeur