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Quel modèle pour l’hôtellerie de demain, des hôteliers sans hôtel ?

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Quel modèle pour l’hôtellerie de demain, des hôteliers sans hôtel ?

19/11/16

Airbnb, échange d’appartements, hébergement chez l’habitant, chambres d’hôtes… Les modes de séjour sont déjà bien diversifiés pour les vacanciers en quête d’expériences variées. Ces nouvelles expériences, en plus d’attirer des audiences de plus en plus larges, mettent le modèle des industries hôtelières classiques en difficulté.

Le métier d’un Airbnb se limite à mettre en contact les 2 parties prenantes de la transaction et leur métier s’arrête là.

La recherche de la rentabilité se fait au détriment de la qualité de service et de l’expérience des locataires.
Les niveaux de propreté, d’accueil et de service ne sont absolument pas qualifiés; Ils participent donc grandement à la désertion de ce genre de service et de la part des fournisseurs de stocks (propriétaires) ainsi que des clients (locataires).

L’hospitalité ne s’improvise pas et consiste en un métier à part entière, ce métier pouvait sembler à première vue peu « scalable » et voué à de très faibles taux de rentabilité.

Mais c’était sans compter l’apport de la technologie et la rationalisation des processus.

 

Un nouveau métier est en train de naître : Le franchisé de maisons hôtelières

La gestion de location de maison de vacances existe depuis bien des années, mais a toujours été une activité faite « à côté », « sous le manteau ».

Ce qui implique quelques avantages (flexibilité, finances …) mais aussi de nombreux inconvénients (illégalité, fiscalité, protection des locataires, faibles revenus…).

Cette profession n’a jamais été plus qu’un complément de revenus d’agences immobilières ou de retraités en quête d’une activité, et ce, pour plusieurs raisons; gérer une maison de vacances est un métier saisonnier, qui couvre 3 pôles de compétences impossible à regrouper auprès d’une seule personne : Commercial (recherche de propriétaires, recherche de locataires, optimisation de la répétabilité de location…), Logistiques (Gestion des draps, produits, livraison, etc…), Opérationnel (Accueil des locataires, gestion des ménages, proposition de services, etc…).

Nous vivons une période riche où l’innovation permet la centralisation et l’automatisation des opérations à faible valeur ajoutée, et la re-distribution des besoins à forte valeurs ajoutée auprès d’intervenants humains qui peuvent se concentrer sur l’excellence de leur gestion opérationnelle.

L’être humain ne serait donc pas éliminé de l’équation puisqu’il demeure un acteur important dans le secteur de l’hospitalité.

En somme, l’objectif est d’arriver à intégrer toutes ces innovations technologiques éparses dans une solution produit : l’hôtellerie, le tourisme et le service fourni par un partenaire : Le franchisé de Maisons Hôtelières.

 

Les premiers pas vers l’hôtel du futur

Au fur et à mesure des expérimentations et analogies avec le secteur de l’hôtellerie il est de plus en plus évident que la maison hôtelière alliée à une infrastructure software robuste dessine la forme que prendra l’hôtel de demain.

Il est déjà évident avec le revirement stratégique du groupe AccorHotels que le focus va de plus en plus s’orienter vers l’exploitation et non la gestion immobilière.

Cette réorientation stratégique permettra d’imaginer à nouveau l’organisation de l’hôtel.

Le modèle de demain est celui de l’« On Demand », on ne dépense que ce que l’on consomme et lorsque l’on consomme, on le veut maintenant.

Le consommateur n’est plus passif face à l’offre, mais perd le lien affectif qu’il avait auprès de ses fournisseurs et attachera plus d’importance à 3 éléments :

– La disponibilité du besoin exprimé;
– La qualité du service recherché;
– Le prix

Le dernier paramètre est le curseur qui impacte directement les 2 premiers, et pour cause, dans l’hôtel d’hier, la qualité est fortement liée à l’humain et donc à son coût élevé.

 

Organisation historique de l’hotel :

 
 

 

L’organisation de l’hôtel classique est rigide, lente et très coûteuse.

Un premier prototype d’hôtel autonome et automatisé est actuellement en cours de réflexion. Il s’articule, en premier lieu, autour de la réduction de la dépendance aux ressources énergétiques et fluide de réseau, qui peuvent représenter jusqu’à 8% des charges d’exploitation d’un hôtel.

Cela s’appuie aussi, en second lieu, sur le remplacement de l’interaction humaine sur les services à faible valeur ajoutée. L’humain intervient « On Demand » sur les besoins « scalables » et à forte valeur ajoutée.

A travers ce modèle, on peut arriver au point de disposer des plans et des clés pour arriver à le dupliquer dans plusieurs régions du monde, d’autant plus que le taux de rentabilité de ce type de projet immobilier peut être exceptionnel.

L’hôtel autonome et automatisé ne serait donc plus un resort classique mais plutôt un quartier futuriste, où les rues remplaceraient les couloirs des hôtels, où les maisons remplaceraient les chambres, et où le room service serait délivré par des drones.

Ces technologies sont à nos portes et prêtes à révolutionner le monde de l’hôtellerie et du service.

 
Tourmag du 18/11/16
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