U

Vers des véhicules sans chauffeur

Accueil / Actualités / Vers des véhicules sans chauffeur

Vers des véhicules sans chauffeur

22/03/17

Prendre un autobus sans chauffeur est désormais possible à Paris et à Lyon. Cette technologie se développe aussi en Amérique du Nord. Le Forum économique mondial estime que les voitures autonomes représenteront 10 % du parc automobile aux États-Unis dès 2026.

La voiture autonome devrait bousculer le modèle de transport d’ici quelques années seulement. Google, Tesla et Uber effectuent des tests depuis un certain temps. Ce type de technologie est également expérimenté sur des moyens de transport collectifs, comme des navettes, et l’industrie touristique se tient aux aguets du déploiement de cette technologie révolutionnaire.

Uber teste ses véhicules autonomes

À Pittsburgh, en Pennsylvanie, les voitures sans chauffeur Uber accueillent des clients depuis septembre 2016. Équipées de caméras, de lasers et de capteurs sur leur toit, les voitures autonomes d’Uber sont facilement reconnaissables. Pour la première phase expérimentale, deux techniciens prennent place dans le véhicule. L’un d’eux observe le comportement de l’auto et l’autre est derrière le volant, prêt à agir si la technologie fait défaut.

Des navettes sans chauffeur en projets pilotes

Des voyageurs peuvent aussi profiter de cette technologie grâce à plusieurs initiatives développées pour faciliter les déplacements dans des zones spécifiques. C’est notamment le cas à l’aéroport d’Heathrow, à Londres, où depuis déjà quelques années les visiteurs peuvent emprunter l’un des pods électriques sans chauffeur pour se déplacer entre le stationnement et le terminal. L’aéroport Christchurch, en Nouvelle-Zélande, aura également sa navette autonome; elle constituera la première expérience de cette technologie au pays.

La ville de Paris s’y met aussi pour faciliter le transport des voyageurs entre les gares de Lyon et d’Austerlitz. Depuis la fin janvier 2017, la Régie autonome des transports parisiens (RATP), en partenariat avec le Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF) et la Ville de Paris, propose des navettes autonomes. Chacun des deux véhicules électriques sans chauffeur, d’une capacité de 12 personnes, loge tout de même un agent à bord pour accueillir les passagers. Ce service emprunte une voie réservée du pont Charles-de-Gaulle et parcourt un peu plus de 207 mètres

Parmi les avantages de ce type de véhicule à faibles émissions puisqu’à propulsion électrique, mentionnons l’adaptabilité (ajout ou retrait de véhicules) selon les besoins.

Lyon pave la voie

À l’été 2016, la Ville de Lyon mettait en service deux navettes électriques autonomes pour desservir un trajet de 1,3 km dans le quartier Confluence, un projet urbain conçu selon les principes du développement durable. Créés par la start-up française Navya, les deux véhicules sans chauffeur relient cinq arrêts permettant aux usagers de se déplacer gratuitement entre les commerces, les espaces verts, les entreprises à bureau, les cafés et les restaurants. Cet ajout permet de couvrir une section du territoire jusque-là dépourvue de transport en commun étant donné les particularités géographiques de cette petite zone. La vidéo suivante met en lumière le parcours de ces navettes qui portent le nom de Navly.

Dans les deux derniers cas, on espère des résultats concluants qui permettront de déployer ce type de transport écoénergétique sur d’autres tronçons.

Parce que l’algorithme n’est pas humain…

Tout n’est pas encore au point avec la technologie des véhicules autonomes. Les algorithmes ne viennent pas à bout de toutes les situations. Les ingénieurs font face à des difficultés et même à certains dilemmes éthiques dans l’élaboration de cette machine du futur. Mentionnons entre autres :

  • Le mauvais temps : la neige ou la pluie peuvent réduire l’efficacité des capteurs à repérer des obstacles.
  • Les nids de poule : les radars utilisés par les véhicules autonomes détectent les obstacles sur la chaussée, comme un piéton, un cycliste, un autre véhicule, mais ils ne perçoivent pas les trous.
  • Les décisions éthiques: Si un ballon bondit dans la rue, qu’il est suivi d’un enfant et que la seule option pour le véhicule afin d’éviter l’enfant est de foncer dans un poteau de téléphone, mettant en danger la vie de l’occupant du véhicule, quelle décision le programmeur doit-il attribuer à la machine? Les chercheurs démontrent que l’humain, sans réfléchir, aurait le réflexe d’éviter l’enfant. Plusieurs situations qui ne comportent pas de « bonne réponse » relèvent du dilemme moral.

Plus sécuritaire et moins polluant

Malgré ces enjeux, les différents intervenants dans ce dossier (incluant les autorités gouvernementales) affirment que le réseau routier serait plus sécuritaire avec des véhicules autonomes sur les routes puisqu’environ 90 % des accidents automobiles sont causés par des erreurs humaines. Ces véhicules autonomes électriques sont aussi beaucoup moins polluants. Voilà pourquoi les grands fabricants automobiles et les entreprises technologiques sont à pied d’œuvre pour concevoir chacun leur modèle sachant qu’il s’agit du véhicule de l’avenir, et ce, dans un futur plutôt rapproché.

Source : veilletourisme.ca du 22/03/17

Etude Claudine Barry

Share This