U

Coronavirus : trop de cas de covid, la corse, classée zone à risque par l’allemagne

Accueil / Actualités / Coronavirus : trop de cas de covid, la corse, classée zone à risque par l’allemagne

Coronavirus : trop de cas de covid, la corse, classée zone à risque par l’allemagne

10/09/20

La Corse a été déclarée « zone à risque » par l’Allemagne en raison de la recrudescence de cas de Covid. Une hausse nationale qui va obliger la France à « prendre des décisions difficiles dans les huit à dix jours », selon le Conseil scientifique.

C’est désormais officiel : les touristes allemands de retour de Corse devront obligatoirement se soumettre à un test de dépistage et demeurer en quarantaine dans l’attente du résultat.

La Corse fait partie des trois nouvelles régions françaises déclarées « zones à risque » par Berlin.

L’île vient s’ajouter à d’autres régions déjà soumises à ce classement : l’Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes.

Cette décision est la conséquence de la recrudescence des cas de Covid-19, a annoncé mercredi l’agence sanitaire de référence, Robert Koch Institut. Une recrudescence prise très au sérieux en France aussi.

Mercredi, le président du conseil scientifique qui s’exprimait devant le Sénat, a indiqué que le gouvernement français allait « être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles dans les huit à dix jours maximum », qualifiant d’ »inquiétant » le niveau de l’épidémie de Covid-19 dans le pays.

8.000 nouveaux cas en France en 24 heures

Plus de 8.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été comptabilisés en France mercredi. Un chiffre supérieur à celui des deux derniers jours, même s’il faut noter que le nombre de patients entrés en réanimation est en baisse, selon les données de la Direction générale de la santé (DGS).

Ce jeudi sur RTL, le professeur Jean-François Delfraissy a précisé : « Le conseil scientifique et moi-même sommes persuadés qu’il ne faut pas revenir à un confinement. les enjeux ne sont pas que sanitaires, ils sont également sociétaux et économiques. Donc le choix ne sera pas uniquement sanitaire. Mais on voit également que depuis plusieurs semaines le virus recommence à circuler de façon inquiétante. Les chiffres montrent que le système de soins, en particulier le nombre de lits de réa, va être bousculé à partir de la mi-octobre ou début octobre dans certaines régions ».

Or toujours selon le président du conseil scientifique, le temps presse. « Toutes mesures prises par le politique met trois semaines avant d’avoir un retentissement ; une décision prise maintenant aura des effets bénéfiques début octobre. Donc plus on attend, plus il y aura un emballement du virus ».

Visites interdites dans les hôpitaux de Corse

Cette hausse de cas est aussi constatée en Corse, comme en atteste les chiffres de l’ARS : 110 cas positifs ces dernières 48 heures, ce qui porte le total de personnes testées et contaminées à 928 depuis le 1er juillet.

Cette hausse a valu à la Corse d’être classée zone rouge depuis le week-end dernier. Un classement qui a des conséquences sur la vie quotidienne des insulaires : outre la fermeture des bars à minuit, en vigueur depuis lundi, les visites sont désormais interdites dans les hôpitaux d’Ajaccio et de Bastia.

« Certaines visites restent autorisées, comme par exemple en maternité, mais c’est uniquement au cas par cas, précise le directeur de l’hôpital de Bastia Jean-Michel Defour, car nous devons protéger les personnes fragiles ».

Sur le continent, cette recrudescence particulièrement inquiétante en région PACA, avec 539 personnes hospitalisées (+ 143 au cours des dernières 24 heures).

Maintien du chômage partiel

Le gouvernement se refuse en tout cas très clairement à envisager l’hypothèse d’un reconfinementt du pays.

Ainsi, les salariés du privé contraints de garder leurs enfants en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège et qui seront dans l’impossibilité de télétravailler pourront encore bénéficier du chômage partiel, ce que Jean-Baptiste Lemoyne a confirmé jeudi à Bonifacio (Corse-du-Sud).

« Le chômage partiel, on va le poursuivre jusqu’à l’été prochain. On ne vous lâchera pas! », a assuré le secrétaire d’etat au Tourisme à une assemblée de professionnels du tourisme.

Il faut dire que le secteur ne cache pas ses grandes inquiétudes quant à l’avenir de l’économie insulaire. Inquiétudes soulignées avec force par la Chambre de commerce et d’industrie qui estime que plus de 3.000 entreprises insulaires seraient au bord du dépôt de bilan et que 6.000 emplois sont menacés dans l’île suite à la crise sanitaire de la Covid-19. La CCI de Corse a chiffré son plan de relance à 2,5 milliards d’euros.

viastella du 10 septembre

 

Share This